De part notre activité de transfert de sites web de serveur à serveur, nous avons souvent cette question de la part de nos clients :
Quel serveur virtuel choisir ? Classique ou ‘infogéré’ ?
Pour effectuer un choix judicieux, posons-nous d’abord la question suivante : de quelles compétences d’administration système disposez-vous ?
Si votre équipe dispose d’un adminsys, vous pouvez alors choisir un serveur virtuel ‘nu’, livré habituellement avec les distributions linux les plus courantes, parfois prépackagée avec une architecture web type LAMP.
Votre administrateur système effectuera lui-même les nécessaires opérations d’optimisation, sauvegarde, maintenance et mise à jour du système et des logiciels.
Un serveur virtuel n’est en effet pas un objet ‘statique’ à laisser indéfiniment en l’état dans lequel on vous l’a livré. Il nécessite un suivi régulier pour préserver sa sécurité et ses performances.
C’est bel et bien un serveur indépendant : la notion de virtualisation vous évite toute gestion au niveau matériel, mais ne vous dispense pas de l’infogérance de votre système d’information.
Si votre équipe ne dispose pas de ces compétences, peut-être travaillez vous avec un prestataire externe d’infogérance ?
L’avantage de cette sous-traitance est généralement un coût largement moindre à une embauche, une plus grande spécialisation technique et parfois un suivi 24/7/365 qu’il est difficile de créer en interne.
Votre prestataire devra alors vous proposer une personnalisation des installations types, une bonne sécurisation initiale et une maintenance mensuelle. Un contrat de maintenance est un bon moyen de s’assurer d’un suivi durable dans le temps. Il est toujours préférable de disposer d’un contact référent pour les éventuels problèmes à venir.
Si vous ne disposez d’aucune de ces ressources, il faut alors privilégier les serveurs virtuels infogérés proposés par certains hébergeurs.
Ces « serveurs virtuels + services » sont livrés généralement avec une installation customisée par l’hébergeur, et un process de maintenance précis. L’équipe technique de l’hébergeur prend alors en charge l’ensemble de la maintenance sur le système de votre serveur : mise à jour, sauvegardes, sécurisation.
La contrepartie est généralement que vous ne disposez pas totalement des droits d’administration sur votre serveur (pas d’accès root ou login administrateur limité).
C’est un désavantage mais cela évite aussi énormément d’erreurs et de fausses manipulations. L’infogérance est un art ingrat :)
Les mots-clés utilisés par les hébergeurs pour distinguer ces offres :
- Serveur virtuel infogéré
- Serveur virtuel administré
- Serveur virtuel managé
- IaaS Infrastructure as a service
Soyez attentifs au descriptif des services d’infogérances proposées, vérifiez les points suivants : monitoring, sécurisation et mises à jour, sauvegardes, services email, DNS, support technique… l’offre diffère beaucoup d’un hébergeur à l’autre, tant au niveau du prix que de l’étendue du service proposé.
Comment choisir la puissance et la capacité nécessaires ?
Espace Disque:
Totalisez l’espace occupé par le système d’exploitation retenu, vos fichiers web, vos bases de données, vos boites emails, vos fichiers de logs et choisissez un espace disque au moins double ou triple. L’espace disque est bon marché.
Incluez l’espace nécessaire à vos sauvegardes si vous ne faites pas de sauvegardes externes.
Mémoire :
Veillez à disposer d’une mémoire largement suffisante pour faire tourner le système et monter vos bases de données et caches en mémoire. La mémoire est plus coûteuse, mais à l’usage on préfère toujours en avoir trop plutôt que trop peu.
Processeur :
Les processeurs actuels sont performants dès les ‘petites’ offres pour des systèmes type LAMP, et sont finalement peu sollicités si vos sites sont bien programmés. Nous conseillerions de privilégier la mémoire sur la puissance de calcul.
La plupart des offres de serveurs virtuels peuvent être redimensionnées dans le temps.
Choisissez au démarrage une formule supérieure à vos besoins, puis réduisez progressivement votre infrastructure en analysant les statistiques d’utilisation fournie par l’hébergeur.
Si les puissances requises dépassent les maximums proposés, ou que vous désirez assurer une très haute disponibilité, prévoyez de répartir vos services entre plusieurs serveurs virtuels (un pour les fichiers, un pour les bases de données, un pour les emails, les fichiers statiques, etc…). Vous pourrez ainsi augmenter les capacités suivant vos montées en charge et pic de trafic.